Journées GéoSDIS 2023 : témoignage du SDIS17

Depuis 2008, les rencontres GéoSDIS rassemblent les géomaticiens des SDIS de France. Cette année, elles étaient organisées par le CNFPT et le SDIS49 à Angers, du 4 au 6 avril. Parmi les 120 participants, plus de 60 SDIS étaient représentés, notamment le SDIS17. Amélie Pinaud et Caroline Malgogne du SDIS17 témoignent…

Quel était le programme de ces journées ?

La première journée s’est articulée autour de deux temps forts. Dans un premier temps, NexSIS le futur système d’alerte commun à tous les SDIS a été présenté. Le premier SDIS devrait migrer vers NexSIS cet été. Puis la convergence vers les données IGN a été évoquée puisque NexSIS devrait s’appuyer sur la BD Topo et la Base Adresse Nationale (BAN).

Nous avons eu ensuite divers témoignages sur les pratiques de différents SDIS, dont certains très rythmés sous la forme de « speed RetEx ».

Quatre ateliers thématiques ont initié des groupes de travail qui perdureront après GéoSDIS : sur la production d’atlas papier, sur l’exploitation d’application mobile, sur l’intérêt des drones pour la gestion de crise et sur la synchronisation de la BD Topo et de la BAN. Nous nous participons en particulier au groupe de travail qui traite de la BAN et nous avons vu à cette occasion le bénéfice d’avoir dégrossi le sujet avec le collectif Géo17.

Tout au long de ces 3 jours, une exposition cartographique confirmait la diversité des domaines traités par les géomaticiens des SDIS.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Au-delà de l’esprit de partage qui était déjà très positif pour la mutualisation de méthodes, de procédés, de scripts, nous avons été particulièrement marquées par l’adhésion que suscitait toutes les présentations. Nous nous sommes senties concernées par tous les sujets traités.

Par exemple, quasiment tous les SDIS travaillaient historiquement sur GeoConcept. Aujourd’hui, une majorité cherche à migrer vers QGIS (quand d’autres font le choix d’ESRI ou de rester sur GeoConcept).

De plus en plus de SDIS s’équipent et se forment actuellement sur FME pour faire converger leurs données vers celles de l’IGN ou pour adapter leur modèle de données à celui de leur système d’alerte.

Que les thématiques traitées soient identiques n’est pas une surprise vu nos missions communes, mais les choix technologiques auraient pu être plus disparates d’un SDIS à l’autre.

Quels bénéfices en tirez-vous pour le SDIS17 ?

Ces journées ont été particulièrement riches, les présentations étaient bien dosées entre le contexte et la technique, permettant de s’approprier les sujets sans trop entrer dans les détails.

Sur certains sujets, le partage d’expérience nous a confortées dans nos façons de faire. Sur d’autres, il a permis de réorienter nos priorités.

A titre d’exemple, le développement d’applications WebSIG mobiles reste un sujet d’actualité, mais nous avons vu que les atlas papier doivent être mis à jour en priorité. Le papier a toujours sa place, particulièrement en situation opérationnelle, le SDIS33 en a témoigné lors de son partage d’expérience sur les feux de forêts exceptionnels de l’été 2022.